Site officiel de l'Académie Franck ROPERS de Penchak Silat

 

 

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Conception de la self-défense

Beaucoup de maîtres se refusent à participer à la modernisation de leur art. Ils préfèrent le conserver pour eux et l'enseigner de façon traditionnelle à des petits groupes d'élèves. Les maîtres pensent que si le Penchak Silat devient un sport, cela compromettra sa valeur, sa vitalité combative et affaiblira inévitablement son efficacité comme art de défense ; car avec l'apparition de cet aspect sportif, certaines techniques de protection considérées comme vitales, par exemple : penser à la protection des parties génitales, de la gorge, des yeux et des articulations seront supprimés, car, elles deviendront inutiles à l'entraînement étant donné que les règles du sport interdisent de viser ces cibles. Or, nous nous battons comme nous avons appris à le faire à l'entraînement. L'antique style de Silat développe des réactions-réflexes qui permettent au pratiquant de contre-attaquer automatiquement en visant son adversaire à certains points vitaux, tout en gardant une conscience profonde de sa propre vulnérabilité. Cet état d'alerte se perd  avec le Penchak Silat de compétition qui se retrouve dans la frange dangereuse de l'art de combat qui n'est plus conçu comme une authentique self-défense. Nous risquons d'avoir des écoles qui entraîneront des gens dont le seul objectif est de gagner des compétitions, appliquant des techniques spécialement élaborées pour gagner selon des règles préétablies.

Tous les styles sérieux de Penchak Silat préparent leurs élèves à l'éventualité d'un combat contre plusieurs adversaires. Le pratiquant garde conscience de ses agresseurs potentiels même quand il s'entraîne avec un unique partenaire, voire quand il s'entraîne seul. De nombreux styles, dont fait partie le Sétia Hati Tératé, exécutent leurs exercices en tablant sur, au minimum, trois adversaires pour arriver peu à peu aux exercices qui impliquent une agression à 5 ou 6 personnes. C'est pour cela que les immobilisations en Penchak ne sont pas maintenues longtemps pour permettre d'affronter aussitôt un autre agresseur. En effet, c’est essentiel dans un combat contre plusieurs individus.

Les maîtres de Penchak Silat considèrent celui-ci incomplet s'il n'utilise pas  les techniques avec armes. D'ailleurs, les objets usuels de l'environnement quotidien peuvent être utilisés en combat : un stylo à bille, un peigne, une ceinture, un magazine, une lampe-torche, etc... Le Penchak Silat, dans un contexte pur de self-défense, utilise le milieu environnant chaque fois que l'occasion se présente, comme pourrait le faire un agresseur. Cette attitude mentale nous invite à observer attentivement les gestes éventuels d'un adversaire potentiel. Le Penchak Silat, en tant que méthode de self-défense de premier ordre, doit s'adapter à toutes les formes de combat et ainsi englober un large éventail technique. Les concepts du Penchak reposent sur deux axiomes : "Ne jamais se laisser surprendre et toujours garder l'esprit vif". L'adepte doit s'entraîner pour être opérationnel contre tout type d'attaque avec un ou plusieurs adversaires, et cela même dans les positions les plus vulnérables : couché, assis. Le Penchak Silat, en tant qu'art éclectique et analytique, est fondé sur des mises en situation extrêmes. L'enseignant doit donc amener le pratiquant à utiliser son savoir et ses connaissances techniques avec un maximum de logique en fonction des événements. En combat réel, on évite de reculer : au contraire, on entre dans l'attaque de l'adversaire en cherchant au maximum le contact. Il n'y a pas de coups interdits : les yeux, les parties génitales, la gorge, les vertèbres cervicales, les articulations, forment des cibles favorites.

 

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